L’ode au Béarnais
Le Béarnais, c’est une propriété
Qui n’appartient à personne.
Quand le glas sonne
Et qu’il faut bien passer la main
Le Béarnais s’en moque.
Certes il frémit un peu
À l’annonce d’un nouvel inconnu
Qui découvrira un jour
Combien face à lui il est nu.
Je suis, voire fus,
L’une de ces mains
Dont il n’a le besoin
Que pour un peu de lendemain.
Vogue, vaisseau de pierre
Et traverse le temps
Ce que je ne sais pas faire.
Et si ce n’est ma fierté
Ce sera au moins mon plaisir
Que de t’avoir accompagné
L’instant d’un bout de chemin.
À jamais immobile.
Et peu importe la fin.
été 2012